Lorsque je parle d’éco-responsabilité, on me pose souvent deux questions :
- De quoi s’agit-il exactement ?
- Quel est le lien entre le numérique et la planète ?
Ces interrogations nous conduisent au cœur d’un sujet plus d’actualité que jamais : savons-nous mesurer le véritable impact du numérique et, plus récemment, de l’intelligence artificielle sur l’environnement ? Et surtout, existe-t-il des solutions ?
Intelligence artificielle et pollution : les chiffres
Les interrogations sont légitimes. On nous présente souvent le passage au tout numérique comme une nécessité pour la préservation des ressources de la planète. L’idée sous-jacente étant que la suppression du “papier” 🗞 équivaudrait à la sauvegarde des “arbres”. 🌳
Pourtant, les outils numériques, comme les sites web ont un impact significatif sur l’environnement. L’intelligence artificielle, en plein essor, ne ferait qu’aggraver cette pollution numérique, invisible. Il faut dire que les usages explosent : en 2024, Chat GPT a franchi la barre des 300 millions d’utilisateurs hebdomadaires, d’après le média BDM.
La pollution numérique en chiffres (ADEME)
Des centres de données aux appareils connectés, la demande énergétique du numérique est considérable, entraînant un impact carbone significatif :
- en 2019, le numérique représentait 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone au niveau national, selon une étude ADEME-Arcep de 2022 ;
- d’ici à 2040, l’empreinte carbone du numérique pourrait encore augmenter si rien n’est fait : + 60 % d’ici à 2040, soit 6,7 % de l’empreinte carbone nationale, selon un rapport de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du Sénat.
Selon L’Institut Supérieur de l’Environnement, l’IA serait, dans ce paysage numérique, très bonne élève lorsqu’il s’agit de polluer. Cela est notamment lié à la complexité des algorithmes et au volume de données traitées.
Tout le monde ne le sait pas mais GPT-4, Perplexity ou encore Google Gemini requièrent des infrastructures conséquentes pour répondre 24h/24 et 7j/7 à toutes nos requêtes. Le fonctionnement ininterrompu des centres de données engendrant une consommation énergétique colossale.
Quid de la consommation de ressources fossiles ?
De la fabrication jusqu’à la fin de vie des outils numériques — en passant par leur distribution et leur utilisation — une grande partie de l’énergie consommée provient encore de sources non renouvelables : charbon, gallium, palladium, tantale, terres rares… Exacerbant ainsi le problème du réchauffement climatique.
Je ne donnerai pas d’équivalence carbone avec des technologies comme les avions ✈ ou la consommation électrique d’une ville. 🌆
Cependant, creusez un peu, et vous serez surpris. 🙀🙀🙀
Il est crucial de prendre conscience que la transition numérique, bien qu’apportant des avantages indéniables, a aussi des répercussions. Comprendre cette réalité écologique nous incite à repenser nos choix technologiques pour un avenir plus durable. 💚
L’éco-conception web : solution face à la pollution numérique ?
L’éco-conception web vise à réduire l’empreinte écologique des sites internet en limitant leur consommation d’énergie et de ressources. Nous l’avons compris, chaque page web consomme de l’électricité pour :
- le stockage des données dans les data centers
- l’accès des utilisateurs via des appareils connectés.
Dans ce contexte, l’éco-design web repose notamment sur la simplification des interfaces, l’optimisation des images et des vidéos, ou encore le choix de serveurs à énergie renouvelable.
Par exemple, en réduisant le poids des pages web, on diminue le temps de chargement, limitant ainsi les ressources utilisées.
D’autres pratiques comme la suppression des contenus inutiles ou l’utilisation d’un design épuré permettent non seulement de minimiser l’impact environnemental, mais aussi d’améliorer l’expérience utilisateur (UX).
Adopter l’éco-conception web, c’est faire un pas concret vers un numérique plus durable tout en répondant aux enjeux environnementaux actuels.
Saviez-vous que via mon studio graphique et digital toulousain Pousse de Corail, j’élabore votre site internet dans le respect de ces pratiques émergentes d’éco-conception web ?
Vers une intelligence artificielle au service de l’écologie ?
Paradoxalement, l’intelligence artificielle, bien qu’énergivore, peut également devenir un outil clé pour répondre aux défis environnementaux. Dans certains secteurs d’activité, elle permet par exemple d’optimiser les consommations d’énergie et de réduire les émissions de CO₂.
Plus précisément, elle contribue à surveiller les écosystèmes grâce à l’analyse d’images satellites, participe à la protection de la biodiversité en identifiant des espèces menacées. Elle améliore aussi la gestion des ressources naturelles, comme l’eau et les sols agricoles.
Aussi, pour maximiser les avantages de l’IA tout en minimisant son impact écologique, il apparaît comme essentiel de/d’ :
- concevoir des algorithmes plus sobres,
- encourager l’usage de data centers durables,
- intégrer des pratiques personnelles et professionnelles écoresponsables au quotidien.
Via une approche concertée entre chercheurs, entreprises et décideurs publics, l’IA pourrait transformer les enjeux climatiques en opportunités pour un futur plus vert, conciliant innovation technologique et protection de la planète pour les générations futures.
En bref : les impacts environnementaux du numérique
♺ Data centers et déchets électroniques
En 2023, l’Agence internationale de l’énergie a révélé que les centres de données représentent environ 1 à 1,5 % de la consommation électrique mondiale. L’utilisation métaux rares et la production de déchets électroniques se présentent aussi comme des défis environnementaux majeurs.
💨 Les émissions de CO2
L’entraînement des algorithmes, moteur de cette technologie, est le principal responsable des émissions de dioxyde de carbone. La seule phase de pré-entraînement de GPT-3 a généré l’équivalent de 626.000 kg de CO₂. Cela représente 71.9 tours de la terre en voiture – (source : Comparateur Carbone).
⚡ La soif d’électricité
Une simple requête sur ChatGPT consommerait dix fois plus d’énergie qu’une recherche Google, selon plusieurs études. Les centres de données des grandes entreprises technologiques consomment, quant à elles, autant d’électricité que certaines villes de taille moyenne – (source : Journal de l’Économie).
💧 Ressources en eau et refroidissement
L’eau est utilisée pour refroidir les data centers et alimenter les centrales électriques de nos serveurs. Par exemple, les data centers de Google auraient ainsi consommé environ 16 milliards de litres d’eau en 2021 via ses multiples serveurs et infrastructures numériques – (source : Institut Supérieur de l’Environnement).
Réfléchir à notre usage du numérique et adopter des pratiques durables est essentiel pour préserver la planète. 🌏 😉
Si vous souhaitez explorer l’impact carbone du numérique et découvrir des moyens concrets de le réduire, consultez cette page dédiée de l’ADEME.